Oh My Cream !

Un monde de beauté

Juliette Lévy, fondatrice de Oh My Cream !

Dix ans après le lancement de ce concept store-institut, Juliette Lévy a réussi son défi. Elle a su trouver sa place dans l’univers si convoité de la beauté. Rencontre.

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« À l’époque, nous étions à la recherche d’un partenaire capable de nous apporter une aide précieuse et des conseils et, surtout, nous challenger dans le cadre de notre développement. »

« J’ai toujours été une grande passionnée de beauté, mais je ne trouvais pas forcément chaussure à mon pied avec les enseignes traditionnelles. On ne parlait pas encore de clean beauty, à l’époque, mais les gens commençaient à s’intéresser un petit peu à ce qu’ils appliquaient sur leur peau. Je me suis donc dit qu’il devait y avoir une petite place pour un nouveau distributeur. C’est ainsi que m’est venue l’idée de lancer le concept Oh My Cream !», explique Juliette Lévy, sa fondatrice. Avant de se lancer dans la beauté à corps perdu, cette dernière était en école de commerce et enchaînait les stages dans la finance. Jusqu’à ce jour où sa mère a prononcé cette phrase qui l’a fortement influencée : « Tu as le droit de faire ce que tu aimes dans la vie, alors commence par faire un stage dans le secteur de la cosmétique ». C’est ce qu’elle fait au rayon beauté du Bon Marché, où elle a eu une véritable révélation et l’envie folle de travailler dans ce domaine. « Finalement, il y avait un certain nombre de frustrations chez les clientes et donc je me suis dit naïvement, pourquoi ne pas essayer ? », commente Juliette Lévy.

Se mesurer aux géants de la beauté

Pour se lancer dans une telle aventure, il faut lever des fonds, rallier des marques, trouver des fournisseurs… Pour Juliette Lévy, ce défi de l’entrepreneuriat relève d’abord du bon sens. « Comme tout le monde, le premier jour, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps parce qu’effectivement je ne savais pas par où commencer, mais après j’ai pris un tableau Excel, j’ai créé un PowerPoint pour placer 2-3 chiffres et essayer de construire une petite présentation. » Dans la foulée, elle réussit à convaincre les premiers investisseurs en 2013 après avoir énormément travaillé son projet. À tel point qu’elle passe ses jours et ses nuits à étudier tous les produits. À l’époque, elle était habitée par son idée que les grands magasins et les Sephora ne répondaient pas aux besoins de tout le monde. « Pour relever mon défi, je suis allée voir des “business angels” qui défiscalisaient leurs impôts sur la fortune. Ça m’a ainsi permis, à l’époque, de lever 400 000 euros et d’ouvrir la première boutique rue de Tournon, à Paris, de créer le site Internet, d’acheter les premiers stocks et de financer les premières embauches. » En plein boom de l’e-commerce, l’ouverture de boutiques peut sembler contre-intuitive, et pourtant… Pour la fondatrice d’Oh My Cream ! le consommateur est par définition omnicanal : « Nous souhaitions que nos boutiques aient une raison d’être à travers une grande attention apportée à l’architecture, au conseil, mais aussi en proposant des cabines de soins et des diagnostics de peau. Contrairement aux idées reçues, une boutique est plus rapidement et plus facilement rentable qu’un site Internet ».

Un premier pas à l’international

Après dix ans d’existence, la success-story est au rendez-vous. Pour y parvenir, Juliette Lévy fait rapidement le choix de lever 20 millions d’euros. Eutopia est entré au capital d’Oh My Cream ! en 2016, puis Experienced Capital en 2019. Aujourd’hui, l’enseigne de beauté compte 30 magasins, dont 25 en France, 3 à Londres et 2 à Bruxelles, un site Internet qui pèse pour 30 % des ventes environ, et 160 salariés, dont une cinquantaine au siège. « Oh My Cream ! a su s’imposer sur le segment très convoité de la beauté alternative grâce à nos produits sélectionnés pour la transparence de leur composition, mais aussi pour leur efficacité. Nos clientes sont fidèles et reviennent parce qu’il y a une expérience en magasin et une crédibilité apportée au conseil que l’on délivre. Ce qui les attire dans nos boutiques, c’est avant tout notre univers et notre ton, qui sont plus modernes que ceux des acteurs traditionnels du secteur. » Enfin, pour mieux accompagner les femmes, en 2017, Juliette Lévy crée sa propre marque, Oh My Cream Skincare. « Nous avions envie de proposer de bons basiques à un rapport qualité-prix assez imbattable qui parle à tout le monde. Aujourd’hui, les femmes ont tendance à consommer moins, mais mieux, c’est une très bonne chose car je crois que demain la beauté sera plus holistique que jamais !»

Pourquoi Nexia S&A ?

« En tant que commissaires aux comptes, nous réalisons notre mission dans le but de vérifier la sincérité, la régularité et la conformité des comptes. Depuis trois ans, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes avec leurs équipes très dynamiques et souriantes. C’est toujours appréciable, de travailler dans la proximité avec nos clients, et la directrice financière ou son équipe savent qu’ils peuvent me contacter si nécessaire pour toute question liée à la comptabilité. » Aude-Claire Trost, directrice associée Nexia S&A « Nous avons la chance d’avoir des commissaires aux comptes qui nous apportent bien plus qu’un simple audit, grâce à des personnes qualifiées et disponibles. » Apolline de Chefdebien, directrice administrative et financière, Oh My Cream !